Revue de presse

3 février 2018 – Maison symphonique – Passion selon saint Matthieu – Bach

Luce Langis / Atuvu.ca – 6 février 2018

La Passion selon saint Matthieu / Un concert grandiose et prégnant

Le 3 février dernier, la Maison symphonique a offert aux mélomanes un très beau concert de musique classique : la « Passion selon saint Matthieu », de Jean-Sébastien Bach. Tel que composé en 1729, ce monument de la musique baroque réunissait trois chœurs, deux orchestres et six solistes pour un immense banquet musical de quelque trois heures… Une chose est sûre : tous les convives ont été émus et rassasiés par tant de beauté.
 
Afin de faire apprécier à sa juste valeur l’œuvre immense et complexe qui est présentée, le maestro Louis Lavigueur se fait toujours un point d’honneur d’expliquer aux spectateurs, avant le début du concert, son propos et l’histoire qui l’entoure. Ainsi, nous avons appris qu’au XVIIIe siècle, cette création liturgique était présentée dans une église, et les spectateurs étaient appelés à participer à travers le chœur. Cette musique sacrée allie en fait deux éléments : le texte de l’Évangile et les commentaires. Le chef nous a aussi informés que nous étions là jusqu’à 23 heures : « Presque jusqu’à demain », a-t-il ajouté (le concert commençait à 19 h 30, NDLR). Toute une surprise, pour plusieurs…
Mais nous nous sommes ensuite laissés aller à cette grande musique sacrée, profonde, grandiose qui pénètre jusqu’au fond de l’âme, tel un baume de douceur et d’apaisement. Nous avons pu apprécier la qualité et la ferveur des trois chœurs participant au concert : le Chœur classique de Montréal et l’ensemble Sinfonia de Montréal, dirigés tous deux par Maestro Lavigueur, ainsi que la chorale senior de la Commission scolaire English-Montreal, dirigée par Patricia Abbott. Les deux orchestres, réunissant chacun une vingtaine de musiciens, étaient placés des deux côtés de la scène, et les solistes se situaient à l’avant-scène.
Un petit aparté autour de l’historique, des fondements et de la structure de l’œuvre est nécessaire pour profiter de celle-ci – du moins de façon minimale. Un peu d’histoire s’impose, donc… 
Dans « La Passion selon saint Matthieu », c’est le récit des dernières heures et de la mort du Christ qui nous est raconté en musique. De façon plus détaillée, on y décrit le dernier repas, l’arrestation, le jugement, la condamnation à mort et la crucifixion de Jésus (ici appelé le Christ). Ce texte, qui tient en six pages, apparaissait dès le début du christianisme et a été tiré de la fin de l’Évangile selon Saint Matthieu. Bach a donc choisi de le restituer intégralement, et il a confié à un même chanteur, l’Évangéliste (ici le ténor Jacques-Olivier Chartier), le rôle de le chanter. Comme l’Oratorio est une sorte de pièce de théâtre (mais sans mise en scène), les personnages qui sont évoqués peuvent intervenir à leur tour. Ainsi Jésus était ici interprété par le baryton Hugo Laporte. Les autres chanteurs solistes, soient Myriam Leblanc (soprano), Michael Taylor (contreténor), Jean-Philippe Lazure (ténor) et Daniel Lichti (baryton-basse), ainsi que les chœurs, assumaient les divers autres rôles de Pierre, Judas, Ponce Pilate, les témoins, etc.
Comme dans toute œuvre baroque, le texte et la musique sont intimement liés. On cite souvent un exemple caractéristique, dans la présence de l’insistante « appoggiature » qui termine l’œuvre : le si longtemps superposé au do, faisant dissonance avant résolution, symbolise la pierre qui referme lentement le tombeau. Bach, ce grand maître de la musique polyphonique et contrapuntique, désirait toujours traduire musicalement – et le plus fidèlement possible – les mots et ce qu’ils transmettent. Les multiples variations qu’il composait sur un même thème en font une musique d’une richesse et d’une beauté incomparables. On pourrait fouiller et décortiquer sans fin le génie de cette musique riche et complexe.
Bref, les chanceux qui ont pu assister à ce magnifique concert n’étaient pas tous – loin s’en faut – des mélomanes avertis, mais, chose certaine, ils ont tous pu apprécier, comme moi, cette musique sise entre le ciel et la terre. La preuve en est qu’une immense ovation debout, de plusieurs minutes, est venue remercier les multiples chanteurs et musiciens, pour toute la joie et le bonheur qu’ils nous ont apportés.
 
Raphaëlle Occhietti – The Art and Opera Review
Magnifique Passion à la Maison Symphonique

C’est une très belle Passion selon Saint Matthieu de Bach que présentaient samedi dernier le Chœur classique de Montréal et l’Ensemble Sinfonia, sous la direction de Louis Lavigueur à la Maison Symphonique. L’oratorio de Bach représente un voyage musical dense, amenant le spectateur à des niveaux d’émotion transcendants, ce qui a été parfaitement porté par l’interprétation des orchestres et des chœurs réunis pour l’occasion.

Le chef d’orchestre Louis Lavigueur a réalisé une très juste et sympathique introduction à La Passion, suggérant qu’il ne s’agissait pas simplement d’être spectateur, mais presque « participant » de cette œuvre, présentée pour la première fois lors d’un office religieux au 18e siècle en Allemagne. L’interprétation généreuse des solistes et des chœurs a véritablement enveloppé tous les spectateurs de la Maison Symphonique, unissant les uns et les autres dans un moment de tension et de grâce.

Il était enthousiasmant de voir sur scène le talent des solistes s’allier à la beauté musicale des orchestres et des chœurs. Parmi les passages extrêmement émouvants notons les moments où flûte traversière, hautbois et basses s’unissaient, se complétaient et se mettaient en tension, sublimés par les voix des solistes (Du lieber Heiland du ; Wiewohl mein Herz in Tränen schwimmt ; Ich will bei meinem Jesu wachen, etc.). Également, la réponse des chœurs, parfois agités, au chant des solistes, avaient de quoi ravir et ébahir (O Schmerz !/Wa ist die Ursach’ aller solcher Plagen ? ou encore So ist mein Jesus nun gefangen/Lasst ihn, haltet, bindet nicht !). La douleur vive du drame laissait place toutefois à des instants de pure sérénité magnifiée et grave (Erkenne mich, mein Hüter ; O Mensch, bewein dein Sünde gross).En somme, une très belle soirée portée par des musiciens, des choristes, un chef d’orchestre et des solistes généreux.

 

4 janvier 2014 – Claude Gingras – La Presse

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Photo : La Presse

Louis Lavigueur, l’homme aux 48 heures

 « Il porte bien son nom: Lavigueur, prénom Louis. Il dirige à Montréal huit formations différentes: quatre orchestres et quatre chœurs. Ce qui l’amène à travailler sept jours par semaine et souvent jusqu’à 14 heures par jour. »

«L’été lui donne un peu de répit, mais la saison musicale, qui s’étend de septembre à mai, lui commande un horaire quotidien tellement chargé qu’on a envie de l’appeler «L’homme aux 48 heures». On s’étonne même qu’il trouve le temps d’accorder des interviews.»

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19 novembre 2011 – Claude Gingras – La Presse  – Édition du 20 novembre 2011

Concert du dixième anniversaire de l’Ensemble Sinfonia de Montréal                                         Concerto pour violon et Symphonie no 9 de Ludwig Van Beethoven

« Lavigueur encadrait somptueusement l’anniversaire de sa Sinfonia en y adjoignant les trois choeurs, Classique, Polyphonique et Polymnie, dont il est aussi le titulaire, constituant ainsi une formation de 130 choristes massés derrière l’orchestre et clamant l’Ode à la joie de Schiller avec l’unité et la ferveur d’un seul choeur. »

« Cette Neuvième qu’on a entendue tant et tant, Lavigueur parvient à la rendre encore captivante à écouter. Aucune routine, aucun moment d’ennui dans cette réalisation supérieure à celles de certains chefs connus et orchestres établis. »

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7 mars 2011 – Anne Richer – La Presse

Louis Lavigueur nommé «Personnalité de la semaine» 

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Photo: Martin Chamberland, La Presse

«Afin de souligner dignement le 35e anniversaire de l’Orchestre symphonique des jeunes de Montréal et la 25e saison de son chef et directeur artistique, le maestro Louis Lavigueur, on a convié les mélomanes à entendre la deuxième Symphonie de Gustav Mahler. Tous les jeunes musiciens, les choristes, ceux que Louis Lavigueur dirige et inspire, étaient là. La Presse et Radio-Canada soulignent la carrière impressionnante du maestro, musicien, chef d’orchestre et pédagogue en le nommant Personnalité de la semaine.

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6 mars 2011 – Claude Gingras – La Presse – Édition du 7 mars 2011

Concert du 25e anniversaire de l’Orchestre symphonique des jeunes de Montréal et du vingtième anniversaire de direction de Louis Lavigueur 

Symphonie no 2 dite « Résurrection » de G. Mahler

«La salle Maisonneuve de 1400 places était absolument comble hier soir pour l’événement marquant le 35e anniversaire de l’Orchestre symphonique des Jeunes de Montréal et le 25e de son association avec Louis Lavigueur comme titulaire.»
 
«Pour cette occasion comme il s’en présente peu dans une vie, M. Lavigueur avait centré le programme sur une oeuvre unique, mais de taille: la monumentale deuxième Symphonie, dite Résurrection, de Mahler, pour laquelle il avait réuni quelque 320 exécutants venus des six formations dont il est le chef.
L’Orchestre des Jeunes s’adjoignait ainsi les aînés de l’Ensemble Sinfonia pour former un grand orchestre de plus de 120 instrumentistes.
Pour le chœur, qui pourtant reste assis pendant plus d’une heure avant de clamer enfin son contact avec la lumière, on avait rassemblé quelque 200 hommes et femmes provenant du Chœur Classique de Montréal, du Chœur du Conservatoire de Montréal, du Chœur Polyphonique et de l’Ensemble vocal Polymnie.
En somme, deux foules se faisaient face hier soir à Maisonneuve. L’une remplissait la scène jusqu’au fond et se répandait sur les côtés; l’autre, beaucoup plus nombreuse et composée en bonne partie de parents et d’enfants, écoutait avec un silence et une ferveur incroyables.
Curieux: je n’ai entendu personne tousser hier soir, alors que dans l’après-midi, à l’OSM, les tousseurs étaient si nombreux et si gênants qu’il me fallut changer de siège!
Face à ce qui était, sauf erreur, l’œuvre la plus ambitieuse et la masse d’effectifs la plus considérable de toute sa carrière, Louis Lavigueur a donné là une nouvelle confirmation de ses dons de chef et d’interprète.
Ce Mahler ne fut pas exempt de quelques petites erreurs. Dans les circonstances, il ne pouvait l’être. Avec son habituel humour, M. Lavigueur en avertit d’ailleurs le public avant le concert. Peu importe. Ce Mahler fut tout à fait remarquable, et ce sur tous les plans.
M. Lavigueur l’a voulu aéré, détaillé, d’une respiration toujours naturelle, avec du suspense, du charme, un peu de folie aussi, selon le cas, et il a obtenu de ses musiciens une réponse immédiate, engagée et d’une étonnante tenue orchestrale, y compris dans les passages joués à l’arrière-scène. Bien que convenable, le chœur manquait un peu de présence. La mezzo Noëlla Huet chanta avec expression, la soprano Anne Saint-Denis connut de graves problèmes de justesse.
L’auditoire fit à tous une ovation comme je n’en ai pas vu ici depuis longtemps – une ovation de 10 minutes, pendant laquelle M. Lavigueur fit lever chacune des sections, salua encore et encore, et fit bisser la dernière partie du Mahler.
Un regret cependant: pourquoi prendre la peine d’imprimer le texte dans le programme si on plonge la salle dans l’obscurité?…»
 

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19 décembre 2010 – Claude Gingras – La Presse – édition du 20 décembre 2010
Oratorio de Noël de J.S. Bach – intégrale des 6 cantates

 

«L’Oratorio de Noël de Bach groupe six cantates associées à la naissance du Christ et englobant la période du 25 décembre au 6 janvier. On les donne parfois isolément, mais l’exécution idéale est certainement celle qui réunit les six en une même audition.
 
«C’est la formule suivie, avec logique et succès, par Louis Lavigueur. Malgré une période des Fêtes offrant beaucoup de musique, en plus des mondanités habituelles, une foule considérable remplit l’église Saint-Jean-Baptiste hier soir et n’avait presque pas diminué au bout de deux heures et demie d’une écoute allégée par un seul et bref entracte.
À la tête du Chœur Classique et de l’Ensemble Sinfonia, deux des nombreuses formations dont il est le titulaire, Lavigueur donna la partition dans son absolue intégralité, y compris tous les «da capo» (ou reprises d’un même passage).
La masse chorale est très sollicitée dans chacune des cantates et le Chœur Classique se montra digne de la tâche, dominant l’audition de ses 60 voix justes, ferventes, équilibrées, et de cette allégresse de circonstance que soulignaient les tempi allants de Lavigueur.
Le petit orchestre de 33 instrumentistes fut généralement efficace, avec des bois champêtres du plus bel effet. Quelques bavures chez les cors et les trompettes sont accidentelles et vite oubliées. Mais qu’un violon-solo joue faux presque continuellement, voilà qui est plus sérieux.
Les quatre solistes remplissent ici plusieurs fonctions. Ils se voient confier des récitatifs et des airs de différentes natures – description, narration, commentaire – et représentent même certains personnages: Marie, l’Ange, Hérode.
Des quatre solistes, l’Évangéliste est celui qui intervient le plus souvent. Michiel Schrey est devenu le spécialiste local de cet emploi, qu’il a de nouveau très bien rempli. La voix n’est pas belle en soi mais elle est haute et droite, en accord avec le style, et la technique de mélismes reste très sûre.
Bien que baryton, Pierre-Étienne Bergeron adapta sa voix aux exigences de la partition, qui indique «basse» pour la voix masculine grave. Claudine Ledoux projeta un très beau timbre de mezzo et Emmanuelle Coutu, un soprano un peu pointu mais toujours juste. Comme chez Schrey, une belle expression habita ces trois solistes.
On nota ici et là quelques flottements entre chœur, orchestre et solistes, une légère fatigue aussi vers la fin, mais rien d’assez important pour compromettre cette audition pleine de ferveur.»

 

5565 avenue de Stirling

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514-979-5364

 

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