Saison 2024 – 2025

 

Une saison haute en couleur présentant deux œuvres majeures du répertoire choral, preuves s’il en est de l’évolution en moins d’un siècle de l’art de la composition et de la différence culturelle entre deux régions d’Europe : le Royaume de Prusse alors en guerre avec une France révolutionnaire puis napoléonienne et l’Italie nationaliste tout juste libérée du joug autrichien par le Traité de Vienne de 1866. 

 

SAMEDI 31 JANVIER 2025 – 19H30 – MAISON SYMPHONIQUE

LA CRÉATION  / Die Schöpfung –  Joseph HAYDN

 

5 Solistes : 2 sopranos dont Carol-Anne Roussel, un ténor, Hugo Laporte, baryton, et une basse

Orchestre : Sinfonia de Montréal

Joseph Haydn (Rohrau, Autriche, 1732 – Vienne, 1809) a 65 ans lorsqu’il met la dernière main à son oratorio La Création (Die Schöpfung, 1798). Cette œuvre grandiose est considérée à juste titre comme le point culminant de sa carrière, malgré un catalogue déjà jalonné d’œuvres marquantes. À la fin du XVIIIe siècle en effet, Haydn est le compositeur le plus réputé d’Europe : digne représentant du style classique, à l’instar de Mozart (1756-1791) et de Beethoven (1770-1827), le «père de la symphonie» s’est illustré dans différents genres.

Entré au service de la famille Esterházy en 1761, ce n’est qu’en 1790 qu’il est libéré de ses fonctions et qu’il peut enfin voyager. À la suite de séjours à Londres, où il entend les oratorios monumentaux de Handel (1685-1759), Haydn s’attelle à La Création. Les chœurs du Messie l’ont subjugué, et, modeste, il a l’impression de n’avoir encore rien fait et d’avoir tout à apprendre. Sur un livret en allemand du baron Gottfried van Swieten (1733-1803), que ce dernier adapte bientôt en anglais, il élabore une œuvre à grand déploiement en trois parties.

Dans les deux premières parties, les archanges Gabriel (soprano), Uriel (ténor) et Raphaël (basse) narrent la création du monde, d’après la genèse. Après l’étonnant chaos initial que dissipe la création de la lumière au premier jour, une série de tableaux pittoresques décrit l’apparition successive des éléments naturels. Première partie : séparation des eaux (2e jour), continent, mer, monde végétal (3e jour) et astres (4e jour). Deuxième partie : oiseaux, poissons (5e jour), animaux terrestres, homme et femme (6e jour). La troisième partie (7e jour) est consacrée à Adam (basse) et Ève (soprano), des personnages, à cette époque des Lumières, empreints d’humanité. Sur des versets de psaumes, des chœurs de louanges concluent chacun des jours, dont la double fugue du chœur final. L’œuvre reçoit un accueil enthousiaste dès sa création en 1798 puis, à partir de sa publication par Haydn en 1800, connaîtra un immense rayonnement dans toute l’Europe ainsi qu’en Amérique. 

Johanne Rivest

 

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 CHORISTES DE TOUS PUPITRES RECHERCHÉS POUR LE 

REQUIEM DE VERDI

 Maison symphonique – 17 mai 2025 20h00

AUDITIONS au Conservatoire de musique de Montréal le 9 octobre à partir de 19H00 – cliquer ci-dessus sur l’onglet

Être choriste

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SAMEDI 17 MAI 2025 – 20H00 – MAISON SYMPHONIQUE

REQUIEM  / Messa da Requiem –  Giuseppe VERDI

 

Myriam Leblanc, soprano; Geneviève Lévesque, mezzo-soprano; Emmanuel Hasler, ténor; Alexandre Sylvestre, basse

            

Crédits photos : Julien Faugère               Jean Jasmin                                            Sébastien Besson                                       Caroline Laberge

Orchestre : OSJM 

 

Missa da Requiem  – Verdi

Lorsque Giuseppe Verdi (Le Roncole – Italie 1813 – Milan – Italie1901), alors à l’apogée de sa gloire, reçut la nouvelle, en mai 1873, de la mort de son ami, le grand écrivain Alessandro Manzoni, il en fut profondément affecté. Verdi a alors 60 ans et il se souvient sans doute des conversations qu’il a eues avec ce partisan très actif du Risorgimento, le mouvement qui lutte pour la réunification d’une Italie alors politiquement divisée. Chez Manzoni, Verdi avait admiré l’intellectuel engagé, la personnalité politique aussi bien que l’artiste attachant et l’un des écrivains les plus respectés de son Italie natale. Il l’admirait. Sa disparition lui permit de concrétiser un projet d’écriture que musicien et écrivain avaient ourdi ensemble quelques années auparavant.

En fait, Verdi avait déjà dans ses tiroirs un Libera me qui devait faire partie de cet ouvrage collectif dédié à la mémoire de Rossini, décédé en 1868. Il se remit alors au travail, seul, et composa cette Messa da Requiem, en sept mouvements dont le dernier est le Libera me en question. Cette nouvelle œuvre fut présentée à la cathédrale Saint-Marc de Venise pour souligner le premier anniversaire du décès de Manzoni. Elle fut reçue avec éloges à la fois par la critique et le public et reprise dans plusieurs villes européennes au cours des années suivantes.

Cette réussite sera toutefois le fait de ceux qui, à l’époque, sont partisans de la musique actuelle puisque toutes les caractéristiques de la musique romantique s’y retrouvent. Quelques audaces harmoniques ponctuent le texte musical et ornent certains passages, causant une surprise même aux oreilles du XXIe siècle! Certains trouveront que le caractère religieux d’un requiem est sacrifié aux poncifs théâtraux. D’autres admireront la construction verticale de certains passages. Tous y entendront une œuvre puissante basée sur des relations tonales, bien assises dans une démarche harmonique qui module rarement au-delà des tons voisins. Certaines formes musicales comme la fugue et l’imitation, ou encore certains dessins comme la gamme chromatique montante et descendante et les accords de septième majeure et mineure arpégés sont des outils dont Verdi se sert pour inspirer les vivants.

Sept mouvements se partagent le texte traditionnel d’un requiem : Requiem et Kyrie, Dies Irae, Offertorio, Sanctus, Agnus Dei, Lux Æterna et Libera Me. Toutefois, le Dies Iræ a la part du lion. Les différents mouvements permettent aux quatre solistes, aux choristes de même qu’aux musiciens de l’orchestre d’exprimer toute une gamme de sentiments parfois gigantesques mais toujours très contrôlés. Et le tout se termine par un Libera me, d’une douceur apaisante, marqué d’une nuance pppp, loin des trompettes réjouissantes représentant habituellement la vue d’un Dieu éblouissant que l’on retrouve dans plusieurs autres requiems. Dans le sien Verdi pense d’abord à l’homme et l’invite à se libérer des souffrances terrestres à travers la prière et l’adoration.

Lyse Richer

407-525 rue St-Charles Ouest
Longueuil, Qc J4H 3Y5

Info@choeurclassiquedemontreal.qc.ca

450-332-1264

 

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